Aide aux chercheurs

L’aide aux chercheurs est la première mission de l’association

Parce que le Musée de l’Homme est à la fois un établissement qui conserve et présente des collections de préhistoire et d’anthropologie au public, mais aussi une structure de recherche et d’enseignement, le soutien à ces activités est une de nos missions fondamentales.

Cette aide peut concerner les missions ou les publications. Et pour les doctorants du Musée, la Société des amis à créé le prix Leroi-Gourhan.

Les missions de recherche
Un soutien continu aux chercheurs

La Société des amis a soutenu deux phases du projet de recherches UAUAPU de Florencia Grisanti et de Tito Gonzales Garcia.

Le projet UAUAPU met à l’honneur la culture P’urhépecha du Mexique et ses pratiques rituelles. Dirigé par Serge Bahuchet, professeur émérite au MNHN, il est le résultat d’une collaboration interdisciplinaire entre des chercheurs français, des chercheurs mexicains et des membres de la communauté P’urhépucha, notamment le collectif d’artistes Chérani.

Le projet comporte un volet consacré à la plantation d’un million de pousses d’arbres pour reconstituer des forêts de la région dont les contenus avaient été abattus par des narco-trafiquants. Il étudie aussi les rapports entre l’Homme et la Nature qui marquent la vie de cette communauté notamment à l’occasion de la fête annuelle du Corpus Christi.

Le travail photographique de Florentia Grisanti et de Tito Gonzales-Garcia a été présenté au festival de la photographie d’Arles lors de son édition 2022.

Les éditions
La Société des Amis a récemment soutenu :
  • Le second livre de Bernard Dupaigne, professeur émérite au MNHN, consacré à l’histoire du Musée de l’Homme, paru en 2018 aux éditions Sépia et qui concerne les années 1972 à 2015.

  • Un article de Thomas Ingicco, maître de conférences au MNHN, paru dans la revue Nature de 2018 : « L’Homme était présent dans les îles Philippines dès 700 000 ans ».

  • Voyages dans une forêt de symboles, livre de mélanges offerts à Denis Vialou, professeur émérite au MNHN, sous la direction d’Elena Paillet, de Patrick Paillet et d’Eric Robert qui rassemble cinquante huit articles et qui est paru en 2020 aux Editions du Cedarc.

Le prix Leroi-Gourhan
Un soutien aux doctorants

Le prix Leroi-Gourhan a été créé en 2007 pour distinguer et aider dans ses travaux un étudiant du Muséum national d’histoire naturelle engagé dans une recherche doctorale qui contribue au contenu scientifique ou culturel du Musée de l’Homme.

Décerné pour la première fois en 2008, le prix a été attribué récemment :

  • en 2016, à Laetitia Demay pour son travail sur l’acquisition et l’exploitation de la faune par les groupes humains face aux changements environnementaux durant le Pléniglaciaire en Europe orientale.

  • en 2017, à Omar Choa pour ses recherches sur les premiers homo sapiens dans les archipels d’Asie du Sud-Est.

  • en 2018, à Camille Devineau pour ses travaux sur Les masques blancs en action, musique et danse chez les Mbawa du Burkina Faso.

  • en 2019, à Hélène Monod pour ses études techniques et fonctionnelles de séries lithiques atériennes nord-africaines au Middle Stone Age.

  • et en 2020, Wanda Zinger, pour son travail sur le peuplement des Îles du pacifique et les enclaves polynésiennes au Vanuatu.

Le 15e prix Leroi-Gouhan

Le 15e prix Leroi-Gouhan a été attribué à Salomé Strauch.Elle effectue sa thèse depuis 2019 au Musée de l’Homme sous la direction de Sylvie Le Bomin, professeure à Sorbonne Université.Son travail sur les harpes d’Afrique centrale a commencé lors de son stage de M2 et portait sur leur description morphologique. Le mémoire rédigé à cette occasion a été lauréat du prix Jacques Lebbe 2020, décerné par la Société française de Systématique.Ce stage, également encadré par Sylvie Le Bomin, a été réalisé dans le cadre de son master Systématique, Evolution, Paléontologie, co-habilité par Sorbonne Université et le Muséum national d’histoire naturelle. Avant cela, Salomé Strauch a suivi une Licence de Science de la Vie à l’Université François Rabelais de Tours.Durant sa thèse, Salomé Strauch s’est intéressée à la théorisation du processus descriptif des objets culturels et a rédigé en juillet 2020 la troisième version du Guide de description organologique des harpes d’Afrique centrale. Ce document de 250 pages explicite les méthodologies mises en place pour décrire un vaste corpus de 700 harpes par les différents membres du projet, à la fois dans les musées européens et africains mais aussi sur le terrain, au Gabon, au Cameroun et en Ouganda.La base de données issue de ces descriptions permet de réaliser des analyses statistiques et phylogénétiques. Ces dernières, développées pour étudier l’évolution des espèces biologiques passées et actuelles, sont de plus en plus utilisées en Sciences humaines et Sociales pour étudier l’évolution culturelle.La suite de la thèse de Salomé Strauch est consacrée à la réalisation d’une analyse phylogénétique exhaustive de la morphologie des 700 harpes de la base de données. Cela permettra de déterminer les degrés relatifs de parenté entre les harpes échantillonnées et de mieux appréhender l’impact des contextes socio-culturels sur leurs mécanismes d’évolution.Le 15e prix Leroi-Gourhan a été remis à Salomé Strauch le 9 janvier 2023 dans l’auditorium Jean Rouch du Musée de l’Homme par Florence Getreau, directrice de recherches émérite au CNRS.

Les Amis du Musée de l’Homme, Aide aux chercheurs, Salomé Strauch, lauréate du 15e prix Leroi-Gouhan
Salomé Strauch, lauréate du 15e prix Leroi-Gouhan